Réutiliser ou recycler les déchets plutôt que de les enfouir est une pratique approuvée par la majorité des gens. Pour les contenants réutilisables et certains à usage unique, il existe un système de consigne. Toutefois, il est inefficace puisque le gouvernement doit payer des publicités pour convaincre les gens de retourner plus de contenants. C’est sans doute pourquoi la valeur de la consigne, inchangée depuis 40 ans sera augmentée prochainement (réf. 1).
Pour les matières recyclables, on a mis en place un système de récupération et de collecte à domicile auquel la plupart des citoyens participent. Par contre, leurs efforts sont en grande partie annulés puisque beaucoup de matières aboutissent quand même aux sites d’enfouissements (réf. 2). La cause de cet échec provient de l’absurdité de cette approche. Les citoyens prennent des matières propres et triées et les balancent pêle-mêle dans des bacs qui seront ramassés par des camions qui les acheminent à des centres de triage qui tenteront de séparer correctement ces matières qui l’étaient pourtant au départ. Ainsi, de grandes quantités de matières rendues inséparables sont jetées. Les matières triées sont livrés aux usines de recyclage, mais comme elles sont souvent encore trop contaminées pour permettre la rentabilité de ces entreprises, la plupart ont fermé leurs portes (réf. 3).
Pour régler le problème du recyclage, Équipe autonomiste suggère d’étendre la consigne à tous les contenants et d’inciter l’implantation de centres de récupérations privés comme cela se fait en Alberta (réf. 4). Les citoyens rapporteraient tous les contenants consignés, qu’ils soient réutilisables ou non, à ces centres, libérant ainsi totalement les commerçants du fardeau de la gestion des contenants consignés. Étant séparées à la source, les matières recyclables seraient d’assez bonne qualité pour permettre de rentabiliser les usines de recyclage.
Les économies faites suite à l’abolition de la collecte à domicile des matières recyclables et de l’arrêt des publicités incitatives entraîneraient des baisses de taxes et d’impôts pour les citoyens. Cela valoriserait leurs efforts et les laisserait libres de choisir entre : 1-Aller porter leurs contenants pour reprendre leur consigne, 2-Donner leurs contenants à d’autres qui se chargeront de les retourner, 3- Jeter leurs contenants aux ordures régulières. Au total, toute la société serait gagnante, sauf les entreprises de collecte de matières, les gestionnaires de sites d’enfouissement et les entreprises de publicités qui vivent à nos dépends grâce à un système inefficace et coûteux.
Références :
1-Canettes et bouteilles: la consigne passera de 5 à 10 cents, 18 octobre 2016, La Presse. ca
2- Le recyclage… une grande illusion ?, Le Havre, 13 avril 2016
http://www.journallehavre.ca/actualites/2016/4/13/le-recyclage_-une-grande-illusion---.html
3-Coup dur pour l'industrie du recyclage au Québec, 5 décembre 2014
4- La consigne ailleurs au Canada : comment ça se fait en Alberta,
Louis Chandonnet, porte-parole en environnement, candidat dans Saint-Jérôme
Stéphane Pouleur, chef d’Équipe autonomiste (intérim)