Un total de 463 millions de dollars a été distribué en subventions à 3 600 organismes communautaires en 2011 (réf. 1) par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). En 2003, il y avait 3 100 organismes de ce genre et 30 en 1973. La distribution de subventions paraît bien pour la solidarité sociale, l'aide aux démunis et aux gens qui ont des problèmes. Mais quelle proportion de cet argent se rend vraiment en aide concrète ? Et combien cela nous coûte-t-il pour distribuer cet argent qui vient de nos poches de contribuables ?
Pour estimer la proportion réelle des subventions qui se rendent vraiment en aide, il faut déduire les coûts de fonctionnement de chaque organisme : leurs conseils d'administration ainsi que leurs dépenses (salaires, repas, déplacements, etc.), les frais administratifs (paperasse, comptables, notaire, avocat, publicité, demande de subventions, etc.), les frais de locaux et autres. Ceci multiplié par 3 600.
Pour estimer le coût de distribution de ces subventions, il faut encore considérer les fonctionnaires travaillant dans les agences de santé dans les régions du Québec et dont la tâche est de recevoir et d'analyser ces subventions. À cela s'ajoute les réunions pour répartir ces subventions, la rédaction des lettres d'acceptation ou de refus, etc. Ces tâches ne soignent personne.
En faisant un ménage judicieux de cette industrie de la supposée solidarité, on pourrait facilement couper une grande partie de ces subventions et notre société ne s'en porterait que mieux. Ainsi, les employés qui s'efforcent de bien faire leurs tâches, dans cette chaîne de gaspillage de nos impôts, pourraient se consacrer à des emplois productifs et utiles. Certains pourraient soigner des gens plutôt que de brasser des papiers, alors que d'autres pourraient travailler dans des domaines où l'on manque de main-d'œuvre. Et nos impôts pourraient baisser. À noter aussi que de nombreux organismes communautaires sont sous-utilisés (réf. 2) ou ont des missions plutôt douteuses et assez éloignées des soins de santé (Réf. 3).
Les dépenses en santé ne sont donc pas si incompressibles que le prétendent les élus des vieux partis. Mais, tant que les citoyens continueront de croire en ces politiciens carriéristes dont l'unique but est de garder leur emploi, nous continuerons de «caler» au Québec.
Références :
1. Bulletin d’information concernant les subventions gouvernementales aux organismes communautaires.
http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs2066766
2. Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2008-2009
Tome I
http://www.vgq.gouv.qc.ca/fr/fr_publications/fr_rapport-annuel/fr_2008-2...
3. Centre Femmes d'aujourd'hui
http://santecapitalenationale.gouv.qc.ca/acces-sante/trouver-un-service/...
Stéphane Pouleur, candidat d’Équipe autonomiste dans Jean-Talon et responsable du comité politique
Guy Boivin, chef d'Équipe autonomiste