Équipe autonomiste félicite le Parti québécois et la Fédération de soccer du Québec pour leur position concernant le port du turban au soccer. Les citoyens du Québec, quelles que soient leur origine et leurs croyances doivent respecter les règlements et lois en vigueur sur le territoire québécois. Pour pratiquer un sport, une activité, occuper un emploi, chacun doit respecter la tenue vestimentaire demandée.
Cette réaction est basée sur la proposition suivante d'Équipe autonomiste, qui a été votée, à 72 % en faveur, par les membres du parti lors d’un congrès: «Reconnaître les limites du multiculturalisme et affirmer notre identité face aux requêtes exagérées faites au nom de convictions personnelles (accommodements dits «raisonnables») qui empiètent sur nos libertés individuelles et collectives.» Le Québec est une société où la liberté individuelle est une valeur fondamentale. Chacun peut avoir des pratiques qui correspondent à ses valeurs et à ses convictions personnelles, à condition que ces pratiques respectent les règles collectives; que ces pratiques ne briment pas les libertés des autres citoyens; que la personne qui a une pratique particulière n’oblige pas les autres à faire comme elle ou à payer pour elle.
Le ministre Maxime Bernier dit que «Les joueurs québécois ont le droit de porter un signe religieux qui n'affecte pas la sécurité du sport.»; si ma mémoire est bonne, il n'y a pas si longtemps, on interdisait le port d'une chaînette à laquelle pouvait se suspendre une breloque, comme une croix, parce qu'accrochant, qu'en est-il d'un turban? voire, d'un voile? N'oublions pas que le soccer se joue aussi avec des coups de tête. Quelles seront les règles lorsque le ballon bifurquera sur une boule de tissu?
Mais poussons la réflexion plus loin, le port d'un vêtement dit «religieux» n'est qu'une affaire humaine: y a-t-il un seul dieu qui se soucie des vêtements que nous portons? sinon pourquoi nous ferait-il naître nus! La majorité des Québécois n'adhèrent pas à ces démonstrations publiques, que ces gens portent ce qu'ils veulent dans leurs résidences ne regardent qu'eux mais dès qu'ils sortent, c'est autre chose. Aussi, comme député, si je me présente à la Chambre des communes avec une casquette, on me la fera enlever, même si c'est ma religion, alors qu'on tolère un turban, c'est inacceptable. Rappelons-le, un vêtement «religieux» est une affaire d'«hommes».