Le nombre de citoyens possédant une carte de membre de parti politique, au Québec, n’était que d’environ 130 000, au 31 décembre 2011, soit moins de 2,2 % des électeurs. Cela montre que la majorité de la population préfère démissionner plutôt que s’impliquer. Pourtant, ce sont souvent eux, ces citoyens qui sont les mieux placés, de par leurs connaissances dans leur domaine de travail et leur expérience de vie, pour trouver des solutions applicables permettant d’améliorer la situation du Québec.
Les électeurs, plutôt que de participer, préfèrent laisser la place à des politiciens « professionnels » dont plusieurs n’ont pour seul but que de garder le pouvoir et se remplir les poches ainsi que celles de leurs «amis». De plus, au moment de voter, un devoir et aussi une responsabilité, de nombreux électeurs ne se donnent même plus la peine de réfléchir à leur candidat. Ils font leur choix aussi sérieusement qu’on achète une auto de dépannage : un petit coup pied sur les pneus, un coup d’œil sur la couleur, une écoute légère des boniments du vendeur et, surtout, un grand espoir de ne pas tomber sur un citron pour cette fois. Un peu comme à la loterie.
Les citoyens se plaignent de l’incompétence et de la malhonnêteté des politiciens. Toutefois, il est clair que le dégoût de la population pour la politique et les politiciens fait en sorte que des gens compétents et honnêtes hésitent à se lancer en politique, sachant bien qu’ils seront considérés comme de la pourriture avant même de commencer. La société n’a-t-elle pas les politiciens qu’elle mérite ? Les électeurs déplorent le manque de choix politiques. Ils n’ont jamais eu autant de choix qu’à la dernière élection, pourtant ils ont décidé de voter « stratégique » et de s’en tenir aux « grands partis » et d’ignorer les partis émergents. Ainsi, le désintéressement et l’individualisme généralisés, d’une majorité désabusée face à la politique, font en sorte qu’il est facile pour des petits groupes de pression bien organisés d’influencer, en leur faveur, les pantins qui prétendent nous gouverner mais qui, en réalité, ne pensent qu’à leur ambition personnelle. L’état actuel de la politique est donc malheureusement le reflet de sa société.
À Équipe autonomiste, nous croyons que cela peut changer car nous sommes convaincus que les citoyens ont le pouvoir de corriger la situation, mais aussi le devoir de le faire. C’est une responsabilité de tous : s’impliquer en politique, de près ou de loin, parce qu’il en va de l’avenir de notre société, de nos enfants et de nos vieux jours. Et nous sommes convaincus qu’un nouveau parti peut faire la différence. Le seul fait de véhiculer des idées neuves et d’aller prendre des votes aux anciens partis peut les influencer à changer leur comportement et leur vision. Ils agiront pour acquérir des votes et garder à tout prix leur position, comme ils le font actuellement lorsqu’ils ignorent leur propre programme et parlementent sans même faire un semblant de débat.
Nous pensons que les citoyens ont la capacité de modifier la politique, mais que cela sera possible que s’ils y mettent des efforts. Le manque de temps est une défaite habituellement peu valable, ce serait plutôt une question de choix personnel, de motivation, d’autonomie, si l’on se fie aux chiffres de Statistique Québec qui démontrent le taux de passivité d’action. Choisir entre « se plaindre et ne rien faire » ou « travailler et prendre les rênes en main ».
Comment peut-on s’impliquer en politique ? Il faut commencer par s’informer sur les dix-neuf partis politiques autorisés au Québec, choisir celui dont les idées correspondent le plus à notre vision et, au moins, l’encourager. On peut prendre une carte de membre, lui faire une contribution, en faire la promotion dans son entourage, et même trouver des moments et de l’énergie pour s’y impliquer.
Le seul moyen pour que la politique fonctionne à notre goût, c’est d’y participer. Critiquer, c’est bien, mais agir, c’est mieux !