Le Conseil du statut de la femme a été créé en 1973 dans le but d’améliorer la condition des femmes au Québec. Ensuite, s’est ajouté le poste de ministre déléguée à la condition féminine, puis le Secrétariat à la condition féminine. Au fil du temps, l’expression «Égalité homme-femme» s’est ajoutée dans le discours de revendication des femmes, mais plus spécifiquement des féministes. Encore hier, le 7 mars, le Collectif du 8 mars, dirigé par la FFQ (Fédération des femmes du Québec), a réclamé à la première ministre la création d’un vrai ministère de la Condition féminine car les femmes subiraient encore trop de discrimination et que l’égalité serait loin d’être atteinte. Ce collectif a aussi réclamé plus de budget pour subventionner les groupes de promotion des droits des femmes ainsi que plusieurs autres choses (http://www.ffq.qc.ca/2013/03/une-rencontre-historique-menottee-par-les-p...). Si on se fie au message véhiculé dans les médias en général, la situation des femmes serait encore préoccupante. Mais qu’en est-il au juste de la situation des femmes et des hommes au Québec en 2013 ?
Voici quelques éléments de réflexion :
1-Les femmes occupent plus de 58 % des postes de la fonction publique provinciale, mais on persiste à engager toujours plus de femmes pour respecter les lois sur la représentativité.
2-Les femmes représentent 53 % des cadres des sociétés d’État, elles sont à plus de 40 % dans 21 des 22 sociétés d’État dont 6 à plus de 60 %, mais on considère qu’il reste du travail à faire car elles doivent être à plus de 50 % partout.
3-Les filles sont majoritaires dans presque toutes les facultés des universités et le taux de décrochage des garçons est beaucoup plus élevé que celui des filles, mais on continue à faire des programmes exclusivement pour encourager les filles à poursuivre leurs études (Chapeau les filles, Les filles et les sciences un duo électrisant, etc.)
4-Lors des séparations, les hommes ont souvent beaucoup de difficultés à avoir une garde partagée de leurs enfants qui sont ainsi privés de connaître leur père.
5-Les hommes subissent autant de violence conjugale que les femmes, mais on persiste à le nier et à maintenir en place un comportement qui incite à faire croire que seules les femmes en subissent. Ainsi, les élus et les médias considèrent toutes les plaintes de violence conjugales comme des actes de violence, alors qu’une bonne proportion ne conduit à aucune condamnation.
6-La manière de calculer les pensions alimentaires fait en sorte que plusieurs payeurs sont souvent pénalisés et en viennent à vivre dans des conditions précaires.
7-Il y a beaucoup plus d’hommes itinérants que de femmes.
8- Le taux de suicides des hommes est 4 fois plus élevé que celui des femmes.
9-Le gouvernement verse, en subventions, 51 millions $ par année aux organismes communautaires d’aide ou de promotion des droits des femmes et 3 millions $ pour ceux qui aident les hommes. Ceci même si les hommes ont d’énormes besoins non comblés.
10-Les médias présentent des publicités dégradantes pour les hommes car c’est le seul groupe qui n’est protégé par aucune loi.
11-Il existe au moins 8 journées pour les femmes, ainsi que le mois d’octobre au complet, alors que la seule journée qui existe pour les hommes n’est pas soulignée par nos gouvernements.
Suite à ces observations, il apparaît évident que l’on doit se questionner sérieusement sur l’utilité du Conseil du statut de la femme (CSF) et sur celui des autres organismes et structures ayant les mêmes buts. Ne serait-il pas plus pertinent de remplacer ces organismes par un Conseil québécois du statut des humains qui serait composé à parité d’hommes et de femmes ? Déjà au printemps 2012, Lise Ravary, qui est pourtant féministe, avait suggéré d’abolir le CSF http://quebec.huffingtonpost.ca/lise-ravary/ffq-femmes-quebec_b_1328066.... . De plus, lors d’un sondage effectué par le Réseau Liberté Québec, les membres s’étaient prononcés à 91 % pour l’abolition du CSF et des autres organismes du genre (voir p. 16 http://liberte-quebec.ca/wordpress/wp-content/uploads/RLQ_Sondage2012.pdf ).
Nous considérons que ce sujet mérite une sérieuse réflexion puisqu’il concerne 50 % de la population et qu’il a des retombées sur l’ensemble de notre société. L’égalité homme-femme, oui, mais dans les deux sens. C’est pourquoi, une des valeurs fondamentales du parti Équipe autonomiste est « L’égalité homme-femme dans les deux sens ».